LA PLANCHE

[En cours de documentation & d’écriture]

NOTE D’INTENTION

La Planche est un travail d’écriture qui est né d’une expérience théâtrale.

Durant l’année 2017, j’ai travaillé le texte La mer de Edward Bond avec le metteur en scène Jean-Claude Berutti, actuel directeur de l’Opéra de Trier (Allemagne). Il proposait de mettre au plateau des amateurs et professionnels du théâtre. Il y a eu un long temps de travail sur table afin d’analyser et décortiquer ce texte qui m’a interpellé par sa proximité avec mon univers insulaire.

Résumé de La mer d’Edward Bond :

Deux jeunes hommes sur un bateau lors d’une tempête.

L’un meurt, l’autre pas. 

Celui qui disparaît devait s’unir à une jeune femme, qui ne sait plus quoi attendre, ni comment. 

Le survivant demande du secours sur la plage au marchand de tissus, Hatch, qui refuse : il croit qu’il s’agit d’extraterrestres. 

Peu à peu, autour de cette tempête et de ce mort que la mer n’a pas encore rejeté, la petite société maritime et provinciale apparaît.

La mer est-elle la même partout ?

Les pêcheurs sont-ils les mêmes partout ?

Un univers que je ne connaissais pas a sauté à mes yeux : celui de la côte.

Celui de gens à la fois proche de la nature et confronté à elle.

Celui de gens perpétuellement face à leur potentielle mort.

J’écris en m’inspirant du travail d’investigation documentaire et photographique « Tribute to fischermen » de Georges-Emmanuel Arnaud auprès des pêcheurs du littoral de l’île de la Martinique.

Il interroge la place du pêcheur traditionnel en ce début du 21ème siècle sur une île qui veut plonger dans la modernité.

Avec texte de La Planche, que je veux poursuivre en une pièce de théâtre, je souhaite plonger au cœur du personnage d’un pêcheur qui s’est retiré du monde, ou plutôt qui l’a fuit, pour retrouver sa paix intérieure. Il se fait rattraper par la société suite à la disparition d’une femme en mer.

Françoise Dô, Autrice

“Il ne fuyait rien.

Il était sur sa plage.

Il avait apprit ses grains de sable, les mouvements de son eau, ses envolées d’oiseaux, les sens de son vent, la couleur de son ciel.


C’est pour cela que les gendarmes étaient venus lui poser la question.

« Par là. » il avait répondu.

Lui seul pouvait répondre « Par là. ».”

Extrait de La Planche